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Un goût de liberté

Spontanéité... Une nouvelle habitude ?

En tout cas ça LES a surpris... IL aurait même sauté de joie de savoir que j'allais me balader... Avec un... Garçooon !! Son bonheur a sûrement été de courte durée... IL a dû descendre demander à ELLE qui était ce garçon... IL aura sûrement vite appris qu'on avait des points communs lui et moi...

5 minutes après, je suis dans la rue... Il fait beau, bon... L'après-midi s'en va doucement, laissant place peu à peu à la soirée... Qui s'installe lentement... Il est là-bas, devant la grille. Il téléphone... Et puis il remet son téléphone dans sa poche, se retourne, et il sourit en venant à ma rencontre.

-Mais qu'est-ce que t'as fait à tes cheveux ?????

On discute, on rit... Sentiment de liberté de sentir le soleil tomber, un peu, et d'être dehors. Sans EUX.

-L'air si doux rappelle ces débuts de soirées... Passés dans la cour du lycée... On a les mains moites car l'heure tourne... L'heure approche... Le petit sac en fils colorés que je porte en bandoulière est plein à craquer... Toutes ces pièces que ces gens m'ont donné en échange de beaux billets colorés... Jaunes... Roses... Bleus... Mais il n'y a pas que ces billets qu'ils ont en échange de ces quelques pièces... Il y a eu toute cette préparation... Les tensions, les larmes, le suivi de toute une année... pas comme les autres... Et ce bonheur... Cet immense bonheur qu'on (re)découvrira ce soir... Le bonheur de faire rire, le bonheur d'émouvoir... De se montrer, de se mettre à nu derrière un personnage, derrière une vie qui naît derrière la porte de l'amphithéâtre et meurt au même endroit... Mais il reste toujours celui qu'on est. Car dans chacun des personnages, il y a un bout de nous. Il y a parfois beaucoup. On entre, on sort, la nuit tombe, il fait vraiment chaud... Parfois des gouttes salées coulent sur nos joues... Parce que trop d'émotion, parce qu'on est heureux... Parce qu'Elle n'est pas là... Parce qu'elle n'est plus là... Parce que ce regard était si beau... Parce que les applaudissements sont magiques... On oublie tout ce qui blesse, tout ce qui fait si mal, tout ce qui est douloureux, lorsqu'on passe la porte... Lorsqu'on entre. Car on est nu. Complètement nu. Il n'y a plus rien, même plus de carapace pour se protéger... On a appris toute l'année à la faire glisser le long de nos jambes, comme un vêtement lorsqu'on se déshabille. On ouvre son coeur l'espace de 10 minutes... À ces quelques 170 personnes qui attendent une émotion, une parole, un geste... Et quand on en sort, on se sent un peu triste... Non non... Ce n'est pas fini... Mais... On partage tellement qu'on ne partage plus rien. Et après on est heureux. D'avoir fait ça. Et au fond, d'avoir ce secret à l'intérieur de nous. Ce secret qu'on a murmuré à des dizaines et des dizaines d'oreilles qui ont chacune compris quelque chose... mais jamais la même. On le porte... Comme un bijou qu'il ne faut montrer à personne. Il y a cette part qui reste blottie dans notre coeur. Dans notre être. Toutes nos intentions, chacun de nos mots prononcés... Même une superbe caméra numérique ne peut livrer le secret entièrement. Ce secret là est au fond de moi, et au fond de chacun des membres de la troupe. Et qu'il est bon de le retrouver quand lors d'un instant, on l'a oublié...-

On fait quelques magasins, et puis on se trompe dans nos demandes de "rose des sables" à la boulangère : il prend chocolat au lait, et je prends chocolat noir. Et on échange, en riant, quand on a mordu tous les deux dans celui de l'autre... quand on se rend compte que le goût n'est pas tout à fait celui auquel on s'attendait...

On se balade encore un peu et puis on rentre tranquillement en métro.

Je lui parle de mes bracelets, il me parle de son boulot, de sa banque, de son pull, du sport, de ses kilos en moins... Il me raccompagne, je le fais rentrer... Déjà l'air est moins bon, moins frais... Enfin... Il y a moins de liberté dans l'air quoi... Quand il s'en va, IL commence à l'étudier, à dire comment il est, etc. Enfin bon, IL ne fait en fait que parler de son penchant pour les hommes... Et IL a cette petite réplique piquante qu'IL lance... IL m'agace, IL m'énerve. De toutes façons, ILS ont toujours une réflexion désagréable à faire sur chaque personne qui entre ou sort en ma compagnie. Ben non... Bien sûr... personne ne peut être parfait comme ILS croient l'être. Si on n'est pas éduqué comme EUX, si on ne pense pas la même chose qu'EUX, ben ça LEUR plaît pas.

Et puis d'abord j'aime pas les aubergines... Et même ça ILS ont du mal à le comprendre... C'est fou quand même... Mais non, c'est comme ça, j'aime pas ça... J'aime pas le goût, j'aime pas. un point c'est tout. ILS vont pas me forcer... Zut alors...

J'AIME LES FEMMES.

Ecrit par rafaelle-, le Mardi 9 Août 2005, 21:00 dans la rubrique Quand le soleil se lève....

Commentaires :

Et-si-je
Et-si-je
09-08-05 à 22:53

J'ai ressenti soudain le besoin de te parler ...
Je t'ai lu, j'ai trouvé des paroles fortes, des réflexions intenses, des phrases choc ...
C'est un peu comme un électrochoc, car c'est rare que je pose des commentaires.
J'ai l'impression d'avoir envie de te connaître autrement, différemment que par ses bribes de mots que tu déposes ici.

Excuse cette incursion ...
Oublie-la même ...

Je ne sais pas ce qui m'a pris

 
rafaelle-
rafaelle-
10-08-05 à 18:59

Re:

mais non ! je ne veux pas l'oublier !
:-)

 
Et-si-je
Et-si-je
11-08-05 à 13:22

Re: Re:

Et bien voilà...

Tout en te lisant, j'essaie d'apprendre à te connaître.
Evidemment, on essaie toujours (je crois que ce n'est pas forcément conscientisé) de se faire une image de la personne qu'on lit. Une image de son physique (quoiqu'accessoire), mais aussi une image (qui peut être faussée selon l'interprétation de chacun) de son état d'esprit. Et puis, j'essaie aussi de me faire une image de ton cadre de vie, âge, situation familiale, profession, etc. pour tenter de décrypter au mieux  les textes que je parcours et les intégrer dans un contexte qui m'aide à comprendre, à analyser, voire à faire preuve d'empathie.

J'ai donc tout d'abord été touchée par tes derniers articles ... puis je me suis questionnée.
Alors j'ai recommencé tout depuis le début, pour m'imprégner un peu  mieux. Premiers articles,
premiers très beaux poèmes, premières paroles d'amour, et puis aussi les écrits de personnalités qui te touchent, ... J'ai tout lu !

J'ai adoré ce texte oiseaux, flûte et forêts, mais j'ai cru compris que la suite était plus compliquée, quelques explications dans tes commentaires m'ont permis de comprendre ce qui s'était concrètement passé.
J'ai vraiment "aimé" aussi ce texte écrit à 4 mains Espoirs d'un soir

J'ai découvert :
Des prénoms : Marie, Hélène, Claire, Anna, Victoria... et des pronoms : EUX, ELLE, LUI...
Des chansons : William Sheller, Pascal Obispo, Jean-Jacques Goldmann ...
Des poètes : Prévert, Verlaine, Godel, Vivien ...
Des images : tirées de Gettyimage par exemple, mais j'ai reconnu aussi "Les Nymphéas" de Manet, ...

Je commence à découvrir :
Une fille, jeune (bien plus jeune que moi oh oui), qui aime, éperdument, tendrement, patiemment, un amour malheureusement impossible pour l'instant.
Une fille cultivée, pleine de ressources, qui dépeint son univers avec des mots justes, forts, beaux.
Une fille qui se pose des questions, mais qui va de l'avant, toujours, malgré tous les bâtons qu'on peut mettre dans nos roues en 24 heures.
Une fille qui a des points communs avec moi, des passions communes, un parcours, des préférences musicales ou picturales... c'est drôle en somme.











 
rafaelle-
rafaelle-
11-08-05 à 13:31

Re: Re: Re:

comment ne pas être touchée quand je lis comme ça quelqu'un qui a pris le temps de me découvrir, de me lire entre les lignes, d'aller au début de de revenir...

Vraiment...

Je suis très très touchée..

:-)